Père Faran, raconte-nous une histoire !

C'est drôle car ce que tu écris à propos de Pluton est exactement ce qui s'est passé pour Neptune.
Par contre, il me semblait que Pluton a été découverte en comparant deux photos du ciel.
Serait-il possible que tu confondes ? OU serais-ce moi ?

autant pour moi, Pluton a été découverte de la même façon que Neptune, dans le principe en tout cas : on avait prévu sa présence et on l'a effectivement vue.

Vi j'ai été un peu absent depuis 48 heures mais tu as trouvé la réponse tout seul . BRAVO c'est la définition de l'esprit scientifique ..........
Auquel je crois malgré ce que pourrais t'induire certains de mes propos

Heart of Darkness a écrit:

Je vois que tu continue au plus grand dam de "stranger"

Arf, je fais mon chieur, mais sache que prends le temps de tout lire tout de même pour ne pas mourir (trop) con...

arf, je ne sais pas trop ce qu'est l'esprit scientifique.

Pour connaître l''esprit scientifique, tu écoutes Stranger !... "tout lire pour ne pas mourrir trop con" ; il a bien résumé l'ouverture d'esprit que cela demande, la recherche d'un but ultime (dans son cas assez limité il est vrai - lol) ; il n'y manque plus qu'une certaine rigueur dans sa recherche

En fait, notre Stranger est peut être l'Einstein du forum : toujours facétieux, mais capable de profonde vérité

On va encore trier le vrai et l'ironie dans mes propos ...

J'avoue ne pas avoir de réfllection scientifique sur les cosmogonies de temps passés, mais sache que je suis aussi capable de penser à d'autres choses... même si mes centres d'intérets ne se portent pas sur des sujets comme celui-ci, je pense qu'il est bon pour tout un chacun d'avoir une culture générale qui ne se limite pas à la star'ac...

c'est vrai, je devrais lire plus de choses diverses et variées.


hahaaa

J'ai avheté le dernier "Fan de" et l'avant dernier "star'ac mag", si tu veux...

Mais non ne t'inquiètes pas cher FARA : vis ta personnalité ; si tu changes, c'est moi qui risque de me retrouver l'intello de services

Ce serait pas drôle : autant qu'on soit 2 !!!

Par ailleurs, je ne résiste pas à un petit complément sur le chapitre "1) Herschel : un nouvel astre dans le ciel" .
Les astrologues attachent à Uranus des critères de nouveauté, de changements, voir de révolutions, on lui accorde aussi les techniques modernes, les novateurs et les inventeurs, les originaux et les indépendants : même ton résumé ne peut s'empêcher d'en faire échos en notant :
- le fait qu'on n'avait pas découvert de planètes depuis "bien plus de 2000 ans", (d'ailleurs, on enseigne parfois "Comment Williams Herschel révolutionna l'astronomie")
- L'époque (1781) à 2 pas de la révolution française et également époque d'autres révolutions (par ex celles des frères Mongolfier qui effectuèrent leur 1er vol en ballon en 1783, elle-même année de la création des Etats-unis d'Amérique)
- la qualité des instruments d'Herschel (au top de l'époque)
- l'originalité du personnage qui bien que musicien a aussi un intellect technique et mathématique, sorte d'indépendant du spectacle et des sciences

Ce petit complément amusera ceux qui le souhaitent. Je l'ai volontairement souhaité court, afin de pouvoir lire ta suite : FARA , on attend la suite

pour ce qui est de tes ajouts, merci bien. Je ne les ai pas inclus tout simplement ^parce que mon mémoire ne devait pas dépasser 25 pages et que l'histoire de l'astronomioe n'est pas vraiment le sujet, en fait.

Pour ce qui est ed la période révolutionnaire dont tu parles, il s'agit ni plus ni moins du fameux siècle des lumières.

la suite :

2)De la perplexité à la certitude : la quête du nouvel astre

Dans les années 1810-1820 la situation semblait donc assez claire : la planète découverte par Herschel en 1781 avait été observée depuis lors avec assiduité, bien que les observations se firent plus espacées dans le temps en approchant du 19ème siècle. Disposant de nombreuses observations qui avaient l'avantage de se trouver étalées sur une période de temps assez longue, "[on pensait] qu'en s'aidant de toutes ces données [...] et leur appliquant les expressions analytiques des perturbations produites par Jupiter et Saturne, qui se trouvaient développées dans le tome III de la Mécanique Céleste de Laplace, on pourrait construire des tables représentant exactement le mouvement de la planète découverte par Herschel" (Arago, Astronomie Populaire tome IV). Ainsi le projet fut-il formé de déterminer les tables d'Uranus. Cependant, on ne tarda pas à se rendre compte des aberrations que présentait le mouvement de cette planète. Ancien assistant de Laplace, Alexis Bouvard travaillait en 1821 à recalculer les tables de Jupiter et de Saturne et s'attaqua ensuite à déterminer celles de la nouvelle venue. Cependant, il dut convenir que les résultats n'étaient pas suffisants : une fois compilées ses tables, on trouvait des différences intolérables entre l'observation et celles-ci. Son point de vue était alors le suivant :

"Telle est l'alternative que présente la formation des tables de la planète Uranus que si l'on combine les observations anciennes avec les modernes, les premières seront passablement représentées, tandis que les secondes ne le seront pas avec la précision qu'elles comportent ; et que, si l'on rejette les unes pour ne conserver que les autres, il en résultera des tables qui auront toute l'exactitude désirable relativement aux observations modernes, mais qui ne pourront satisfaire convenablement aux observations anciennes. Il fallait se décider entre ces deux partis : j'ai dû m'en tenir au second, comme étant celui qui réunit le plus de probabilités en faveur de la vérité, et je laisse aux temps à venir le soin de faire connaître si la difficulté de concilier les deux systèmes tient réellement à l'inexactitude des observations anciennes, ou si elle dépend de quelque action étrangère et inaperçue qui aurait influencé la marche de la planète."

En ce temps-là, les astronomes disposaient des deux séries d'observations : l'une menée depuis la découverte de la planète, et l'autre, plus ancienne, composées de relevés des 17ème et 18ème siècles où la planète avait alors été observée comme étant une étoile appartenant à la voûte d'étoiles immobiles qui, pensait-on, renfermait l'Univers. Ces observations anciennes étaient celles de Flamsteed le 23 décembre 1690, le 2 avril 1712 et le 29 avril 1715, de Bradley le 3 décembre 1753, de Mayer le 25 septembre 1756 et enfin de Lemonnier, le 14 octobre et le 3 décembre 1750, le 15 janvier 1764, le 27 et le 30 décembre 1768, les 15, 16, 20, 21, 22 et 23 janvier 1769 et le 18 décembre 1771. Comme on l'a vu plus haut, Bouvard ne parvint pas à concilier observation et théorie alors que tout semblait bien simple et ce problème persista malgré les mises à jour de ses tables et les recalculs de celles-ci. Ainsi prit-il la décision qu'il expose plus haut de ne considérer comme certaines que les observations modernes, étant assuré de leur précision, ce qui n'alla pas sans soulever l'indignation de certains de ses collègues, choqués de voir les observations d'astronome de premier ordre jeté aux orties sans plus de cérémonie. On sait aujourd'hui à quel point ces observations étaient bonnes, et à quel point Bouvard en avait surestimé les imprécisions dans ses calculs.

De surcroît, une fois ses tables émises, on se rendit compte à peine quatre années plus tard que les différences avec les observations se faisaient de plus en plus importantes. Du fait de ces divergences très irrégulières dans le temps, on se pencha sur la nature de ce qui pouvait perturber la trajectoire d'Uranus, notamment deux savants qui ignoraient tout des travaux de l'autre : John Couch Adams (1819-1892) et Urbain Jean-Joseph Le Verrier (1811-1877). Cinq idées avaient été avancées pour expliquer le phénomène :

• l'idée d'un éther résistant qui freinerait le mouvement de la planète
• un satellite très massif d'Uranus qui n'aurait pas encore été découvert
• une loi de la gravitation altérée à grande distance du Soleil
• une collision avec une comète qui se serait produite entre les deux séries d'observations
• l'existence d'une planète inconnue

Dans un premier temps, la possibilité d'un éther résistant et freinant Uranus ne paraissait pas plausible étant donné que, selon Le Verrier, "on [avait] à peine entrevu des traces dans le mouvement des corps de la densité la plus faible ; c'est à dire dans les circonstances qui seraient les plus propres à manifester l'action de ce fluide". Or la masse d'Uranus avait déjà été estimée à cette époque et s'était avérée très grande.
Ensuite, Le Verrier aussi bien qu'Adams rejetèrent la possibilité d'un satellite massif inconnu d'Uranus en argumentant qu'un satellite produisant de telles perturbations aurait une masse assez grande pour pouvoir être observé à l'aide des télescopes de l'époque, ce qui n'était bien entendu pas le cas.
La possibilité qu'une comète soit par le passé entré en collision avec la planète d'Herschel, qui peut paraître aujourd'hui fantaisiste, était plutôt considérée avec sérieux étant donné l'intérêt soulevé par les occurrences des comètes et leurs trajectoires. Dans cette optique il n'était pas insensé d'imaginer une comète entrant en collision avec Uranus. D'autant plus que les observations "anciennes" et "modernes", prises les unes à part des autres, pouvaient très bien s'accorder entre elles pour constituer une orbite. L'idée de la comète se vit en fait réfutée par la troisième série d'observation, celle-là même qui mit Bouvard en difficulté : on ne trouvait pas de relation entre la trajectoire de la deuxième série et celle de la troisième et il était assez douteux qu'une comète soit entrée en collision avec Uranus cette fois encore.
Enfin, ni l'un ni l'autre ne voulaient accepter que la loi de gravitation ne soit remise en cause "avant que toutes les autres causes potentielles des irrégularités n'aient été explorées et rejetées" : il s'agissait d'abord d'explorer toutes les possibilités de la Science dans l'état où elle était avant d'en modifier les lois.

Connaissez-vous l'histoire des pères vivants dans le péché permanent Je vais vous l'a narrer sans plus attendre...

S.T.A.B. Electronics - The Sins Of The Fathers

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