Tant que je passe par ici, je fais un peu de promo
Le nouvel album de melatonine,
Décembre est un Samedi, est sorti le 07 fevrier 07, toujours chez
Unique Records (distrib La Baleine). Deux titres a écouter
sur myspace, et des infos sur le site du groupe :
www.melatonine.net.
A Metz vous pouvea acheter le CD à la Face Cachée, l'excellent disquaire de la rue des Allemands.
Quelques chroniques...
MagicToutes les particularités du rock instrumental et cyclothymique se retrouvent chez Melatonine, mais on sent l’avidité du groupe à réinvestir non seulement le terrain, mais aussi à le faire sans péremption, avec énergie et mesure, comme ses aînés de Mogwai entendus une dernière fois au tournant du siècle. La démarche n’a pas varié d’un iota : des morceaux en forme de bouchon de champagne qui résistent tant bien que mal à une pression de plus en plus convulsive, jusqu’à ce que l’ensemble valse en direction du plafond. Pourtant, l’approche de ce groupe français est plus intuitive. Ni les principes d’une architecture savante, ni la morgue des premiers de la classe certains de créer un art sérieux puisque austère, ne viennent compromettre les beautés d’un troisième album qui opte pour un jeu collectif. Signé chez Unique records d’où est provenu la révélation de The John Venture, Melatonine est un groupe dont l’ascension aura été falsifiée par l’intrusion sur la scène française d’un homonyme. Quel est donc ce monde qui rétrécit au point que deux formations choisissent de se baptiser du nom d’un produit régulateur naturel du sommeil ? Un monde où l’on trouve des garçons prêts à en découdre avec un genre souvent relégué dans les dossiers classés de l’histoire. Cette attitude est moins le fait de ses détracteurs que de ses représentants émérites, soucieux parfois de ne pas voir une concurrence agile briser des records vieux d’une décennie. On ne peut décidément faire confiance à personne, mais grâce à une érudition qui n’en étouffe pas pour autant la vivacité d’esprit et une touche plus rétro que passéiste, Melatonine semble prêt à affronter les pires bourrasques.
Julien Welter •••••°
Les inrocksLa mélatonine a longtemps été considérée aux Etats-Unis, où une version synthétique de l’hormone est en vente libre, comme la pilule miracle, le cachet du bonheur : un régulateur de sommeil, d’humeurs, de libido… La mélatonine permet ainsi de passer sans paliers de décompression de l’hyperactivité au sommeil paisible : les guitares de ce groupe messin en ont à l’évidence ingurgité des tubes.
On a beau connaître par cœur les plans de vols vertigineux du post-rock – cette succession de piqués, chandelles et vols planés –, on demeure parfois sujet à quelques vertiges et chocs corporels, quand la délicatesse des arrangements se fait soudain emporter par un tsunami d’électricité en pelote, brutale et athlétique.
C’est ce jeu physique, cassant, métallique, au bord de l’apocalypse, qui sauve régulièrement Melatonine des petites recettes dociles du post-rock : visiblement, les Messins préfèrent aux simulateurs de vol, tellement courus chez les disciples de Tortoise ou Mogwai, l’ivresse et les frissons glaçants du vol libre.
RockSoundPlus glauque que Mogwaï, moins aérien et épique que Pelican, Décembre est un samedi se situe dans un catégorie musicale où les groupes doivent commencer à se sentir sérieusement à l'étroit, celle dans laquelle on accole le préfixe "post" (hardcore, rock, métal...tout ce que vous voudrez). Pourtant, impossible de dire en quoi et où précisement, mais Melatonine se distingue habilement de ses petits camarades de palier. L'expérience peut-être (cette galette est son troisième album) ou sa propension à éviter d'en faire des caisses, à moins que ça ne soit simplement leur talent de composition qui saute aux oreilles. Quoi qu'il en soit, les Messins viennent de nous pondre leur meilleur album à ce jour, et un grand disque du genre.
RP
Note : rrrr (super)